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Aujourd’hui, en Martinique et en Guadeloupe, des corps vociférants, sans voix ni voie, errent dans des rues marquées par l’héritage colonial. Ces corps portent encore les traces indélébiles des vols, viols et procédés de déshumanisation gravés dans l’ADN des afro-descendants. Dans Pluie et vent sur Télumée Miracle, Simone Schwarz-Bart propose un schéma identitaire guadeloupéen basé sur le jaden kréyol. Ce jardin créole, espace d’héritage ancestral, de régénération physique et spirituelle, d’autonomie et de résilience, devient une métaphore puissante pour la lutte contre l’effacement colonial.
Schwarz-Bart utilise le corps féminin comme un miroir de la terre et du pays malmené. Elle nous invite à "cultiver notre jardin" selon une vision voltairienne, réaffirmant ainsi le rôle central de la terre dans la résistance culturelle et identitaire.
Cet article explore comment les femmes de la lignée Lougandor incarnent cette résilience, non seulement à travers leur connexion à la terre, mais aussi grâce au rôle de l’eau. L’eau, dans ce contexte, n’est pas seulement source de vie pour le jardin créole, mais un vecteur d’information et de transmission des traumatismes ancestraux. Elle incarne la mémoire collective des sociétés postcoloniales, tout en étant un élément clé de leur régénération.
En articulant les écologies du corps, de la terre et de l’eau, cette présentation met en lumière la manière dont Schwarz-Bart inscrit la résistance et la résilience au cœur des récits afro-caribéens. Ainsi, elle ouvre une réflexion sur les luttes écologiques et identitaires des sociétés noires face à l’héritage colonial.